Marché de l'emploi, quelles opportunités ?

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Actualités Parcours Privé (35)

Publiée le 15/10/2024

Le marché de l'emploi en 2024 offre de larges opportunités. Les candidats doivent évoluer à travers des tendances nouvelles et des attentes changeantes des employeurs. Les répercussions de la pandémie, l'essor des technologies numériques tels que l’IA, ainsi que la prise de conscience des enjeux environnementaux redéfinissent les secteurs qui recrutent et les compétences requises.

État des lieux du marché de l'emploi en 2024

Le marché de l'emploi en 2024 présente un visage contrasté, reflétant les bouleversements économiques et sociaux des dernières années. Après une période d'euphorie post-pandémie, on observe une normalisation progressive. Le taux de chômage se stabilise autour de 7,5%, un niveau relativement bas comparé aux années précédentes. Cependant, cette apparente stabilité masque des disparités entre les secteurs et les régions.

On constate une baisse du nombre d'offres d'emploi cadre, avec une diminution de 12 % par rapport à 2023. Cette tendance s'explique en partie par un ralentissement de la croissance économique et une prudence des entreprises face aux incertitudes géopolitiques et économiques. Néanmoins, certains secteurs comme l'industrie (énergie, gestion des déchets), les activités juridiques et comptables continuent d'afficher une progression des offres d'emploi.

L'intelligence artificielle (IA) exerce une influence grandissante et son impact se manifeste à plusieurs niveaux : 

  • création de nouveaux métiers : l'IA génère de nouvelles opportunités professionnelles, telles que les data scientists, les spécialistes en éthique de l'IA ou les ingénieurs en apprentissage automatique. Ces métiers, à la croisée de l'informatique et des sciences cognitives, sont de plus en plus recherchés.
  • évolution des compétences requises : l'IA modifie les compétences attendues dans de nombreux métiers existants. 

Les secteurs qui offrent le plus d'opportunités

Technologies et numérique : une demande soutenue

Le secteur des technologies et du numérique continue d'être un moteur important du marché de l'emploi. La transformation digitale des entreprises, accélérée par la crise sanitaire, maintient une forte demande pour les profils tech. Les métiers les plus recherchés incluent :

  1. développeurs (front-end, back-end, full-stack) ;
  2. data Scientists et Data Analysts ;
  3. experts en cybersécurité ;
  4. spécialistes du cloud computing ;
  5. chefs de projet IT.

La demande est particulièrement forte pour les profils capables de maîtriser les technologies émergentes comme l'intelligence artificielle, la blockchain ou l'Internet des objets (IoT). Les entreprises recherchent des candidats alliant expertise technique et compréhension des enjeux business.

Santé et services à la personne : des besoins croissants

Le secteur de la santé et des services à la personne connaît une croissance significative, porté par le vieillissement de la population et l'augmentation des besoins en soins. Les métiers les plus demandés comprennent :

  1. infirmiers et aides-soignants ;
  2. médecins spécialistes ;
  3. auxiliaires de vie ;
  4. kinésithérapeutes et ergothérapeutes ;
  5. psychologues et psychiatres. 

Transition écologique : nouveaux métiers et reconversions

La transition écologique s'affirme comme un vecteur majeur de création d'emplois. Les investissements dans la transition énergétique ont bondi de 31% en 2022. Cette dynamique se traduit par l'émergence de nouveaux métiers et la transformation de professions existantes :

  1. ingénieurs en énergies renouvelables ;
  2. experts en efficacité énergétique ;
  3. techniciens en gestion des déchets ;
  4. consultants en RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ;
  5. urbanistes spécialisés en villes durables. 

Le marché caché de l'emploi : un vivier d'opportunités

Le marché caché de l'emploi désigne l'ensemble des offres qui ne sont pas publiées officiellement par les entreprises. Il représenterait entre 60% et 70% des opportunités d'emploi, constituant ainsi un vivier considérable pour les candidats. L'importance de ce marché s'est accentuée ces dernières années, notamment avec l'essor des réseaux sociaux professionnels et la digitalisation des processus de recrutement. 

Pour exploiter ce potentiel, les candidats doivent adopter une approche proactive et stratégique : 

  • développer son réseau professionnel : participer à des événements, salons et conférences du secteur visé ;
  • utiliser les réseaux sociaux professionnels : optimiser son profil LinkedIn, suivre les pages des entreprises cibles et interagir avec leurs publications ;
  • pratiquer la candidature spontanée : cibler les entreprises intéressantes et leur envoyer une candidature personnalisée ;
  • utiliser la méthode des "cercles concentriques" : commencer par informer son entourage proche de sa recherche, puis élargir progressivement le cercle.

Le réseautage et le personal branding deviennent donc de nouvelles compétences à développer pour se démarquer. Le réseautage implique la construction d'un réseau diversifié et pertinent, l'entretien régulier des relations professionnelles et l'utilisation stratégique des outils digitaux tels que LinkedIn, Twitter, etc. 

Le personal branding, quant à lui, consiste à développer sa "marque personnelle" pour se distinguer. Cela induit d’adopter une posture stratégique et bien pensée : définissez votre expertise et votre valeur ajoutée à l’aide de contenus professionnels tels que des articles, des posts ou des vidéos qui mettent en avant votre singularité. 

Les nouvelles formes d'emploi et leur impact

Le télétravail et la flexibilité sont devenus des critères déterminants. Cette tendance, accélérée par la pandémie de COVID-19, s'est désormais ancrée dans les pratiques professionnelles.

Les entreprises ont dû s'adapter à ces nouvelles attentes :

  • mise en place de politiques de télétravail hybride (2 à 3 jours par semaine en moyenne) ;
  • flexibilité des horaires de travail ;
  • aménagement des espaces de travail pour favoriser la collaboration lors des jours de présence. 
  • Cependant, cette évolution soulève aussi de nouveaux défis :
  • maintien du lien social et de la culture d'entreprise ;
  • gestion de l'équité entre les employés en télétravail et ceux sur site ;
  • adaptation des méthodes de management et d'évaluation de la performance. 

L'essor du freelancing et de l'entrepreneuriat se confirme. Le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 15% depuis 2020, représentant désormais 12% de la population active. Cette tendance s’explique par une recherche d’autonomie, le développement des plateformes de mise en relation entre freelances et clients et les politiques publiques qui privilégient l’entrepreneuriat (statut d’auto-entrepreneur, aides à la création d’entreprise…). Les secteurs les plus propices au freelancing incluent :

  1. Le développement web et mobile
  2. Le marketing digital et la communication
  3. Le conseil et l'expertise
  4. Le design et la création graphique
  5. La formation et le coaching

Le marché de l'emploi est également marqué par une augmentation significative des contrats courts et de l'intérim. Cette tendance reflète la volonté des entreprises de gagner en flexibilité face aux incertitudes économiques.

Quelques chiffres clés :

  • les CDD représentent 87% des intentions d'embauche en 2024 ;
  • le nombre de missions d'intérim a augmenté de 8% par rapport à 2023 ;
  • la durée moyenne des missions d'intérim est passée de 1,8 semaine en 2020 à 2,3 semaines en 2024. 
     

Compétences recherchées sur le marché de l'emploi

Les soft skills, ou compétences comportementales, sont plus que jamais au cœur des attentes des recruteurs. Les compétences les plus recherchées se résument à l’intelligence émotionnelle, la capacité à collaborer et à travailler en équipe, l’esprit critique, la communication, le leadership et la gestion d’équipe. 

Les entreprises intègrent de plus en plus ces compétences dans leurs processus de recrutement, utilisant des méthodes d'évaluation comme les mises en situation, les tests de personnalité ou les entretiens comportementaux.

La formation continue s'impose comme une nécessité pour maintenir son employabilité. Elle est considérée comme un investissement stratégique tant pour les employés que pour les entreprises. Les sociétés investissent de plus en plus dans la formation de leurs salariés, conscientes que c'est un facteur clé de rétention des talents et de compétitivité. De leur côté, les employés sont encouragés à prendre en main leur développement professionnel, notamment via des dispositifs comme le Compte Personnel de Formation (CPF) en France.